Classique
Description :
Commande du Festival d'Art Sacre de la Ville de Paris, 1992, et de Stephane Caillat. Je me suis beaucoup interesse dans les annees 80 aux differentes liturgies chretiennes notamment à l'emploi du chant gregorien dans la liturgie catholique, des chorals (M. Luther, J. Cruger) et du psautier genevois dans la liturgie protestante que j'ai souvent cites dans mes partitions ecrites sur des textes religieux (Requiem, Magnificat, Nunc dimittis). Pour l'Ave verum, qui fait allusion à la transformation par le prêtre de l'hostie en veritable chair du Christ, iletait hors de question d'utiliser des fragments de chants de la Reforme puisque le protestantisme refute la 'transsubstantiation'. Comme je n'y crois pas non plus, j'ai donc choisi le texte de l'Ave verum uniquement pour sa simplicite et son aspect sonore, mais peut-être aussi son mystère. J'ai ecrit ici en outre pour la première et la dernière fois 'a cappella', un exercice delicat qui requiert beaucoup d'attention dans l'ecriture et j'ai emprunte à la melodie gregorienne correspondante la quasi totalite des parties de tenors (la 'teneur'), melodie sur laquelle j'ai construit toute la polyphonie de la partition. J'ai cependant fait appel vers le milieu de celle-ci à la vois de soprano soliste sur le texte en grec (langue originale du Nouveau Testament) du verset 34 du chapitre XIX de l'evangile de Jean : '. . . un des soldats lui perça le cô te avec une lance, et aussitô t, il en sortit de l'eau et du sang. . . ' dont on retrouve ensuite l'idee au verset 6 du chapitre V de la Première epî tre à Jean : '. . . c'est lui Jesus-Christ, qui est venu avec de l'eau et du sang. . . ', deux recits auxquels fait echo le texte