Clarinet Concerto VAN DER ROOST JAN
Classique
Description :
Cette oeuvre en deux mouvements pour clarinette et orchestre fut commandée par Musica Reservata vof, Belgique, et est dédiée à Eddy Vanoosthuyse, un bon ami et confrère du compositeur. Elle connut du succès à sa première mondiale le 10 décembre 2008à Salt Lake City (Etats-Unis), interprétée par l’orchestre Utah Philharmonia sous la direction de Robert Baldwin, avec Eddy Vanoosthuyse comme soliste. Par la suite, l’oeuvre fut mise de côté pendant quelques années, surtout parce que les agendaschargés des deux protagonistes ne leur permettaient pas de trouver le temps pour un enregistrement discographique. Pour finir, l’oeuvre fut enfin enregistrée en juin 2015 à Nagoya (Japon), avec le Central Aichi Symphony Orchestra, mené par l’étoilemontante vénézolane, SergioRosales. La même semaine, le 12 juin, l’oeuvre fut présentée en concert pour la première fois au Japon par les mêmes interprètes, et connut ici aussi un grand succès. Après Concerto Doppio pour deux clarinettes et orchestre à cordes, composé en 2001, voici la deuxième oeuvre de concert de Jan Van der Roost qui met la clarinette en vedette. Le premier mouvement, Doloroso e Contemplativo, transmet le côté sérieux de la clarinette et, par conséquent, il n’y figure presque pas de virtuosité ou de spectacle. Au contraire, l’orchestration colorée et variée qui est entrelacée autour de lapartie solo est bien plus qu’un simple accompagnement, et prend la forme de partenairemusical, d’importance comparable au soliste. Une introduction un peu mystérieuse mène à une première apogée orchestrale en passant par des cellules musicales ascendantes. Ensuite on entend l’entrée du soliste, d’abord par des idées musicales plusfragmentaires, puis par des lignes mélodiques plus longues. L’orchestre entre en dialogue avec le soliste, et son instrumentation délicate et colorée crée un parfait encadrement musical. Vers la fin, l’atmosphère du début est réaffirmée, et lesoliste finit par la même note par laquelle il avait commencé. Le deuxième mouvement, Giocoso e Con Bravura, est une toute autre histoire : ici, le côté virtuose, et parfois presqu’acrobatique, de la clarinette est exploré. Des cascades imposantes et continuelles de notes demandent une dextérité exceptionnelleau soliste, ce qui, à un certain moment, et « récompensé » par l’orchestre, par un clin d’oeil au « Hallelujah » de Handel – vraiment mérité après ces feux d’artifice ! De temps en temps, l’instrument solo présente une phrase humoristique : laclarinette ne peut pas que chanter, briller et pleurer, mais aussi rire et plaisanter. Plusieurs passages sont presque caricaturaux ! La palette variée de cet instrument magnifique est démontrée parfaitement, parfois avec un brin d’humour oud’ironie. En effet, les deux mouvements contrastants de ce concerto démontrent les différentes facettes de l’instrument qui s’est établi sur la scène de musique classique ainsi que la musique légère (quel nom peu prometteur !). Dans le deuxièmemouvement, rapide pour la plupart du temps, l’orchestre est à nouveau traité de manière créative et variée, offrant une palette généreuse de couleurs : sans enlever l’attention de la partie solo difficile, on peut dire que l’orchestre n’est pas qu’àl’arrière-plan, mais saisit l’occasion de briller en même temps. Pourtant, les dernières notes sont accordées à la clarinette : après un tuttiorchestral énergique, le soliste conclut l’oeuvre par trois notes courtes de pianissimo – comme si, de façon subtile, il voulait avoir le dernier mot. Après les nombreuses notes jouées par le clarinettiste, cette conclusion modeste estune fin surprenante d’une oeuvre au style plutôt traditionnel, qui démontre clairement la passion du compositeur pour cette merveilleuse combinaison instrumentale. br> Un merci particulier à Peter Knockaert pour cette réduction pour piano duClarinet Concerto, qui fut créée pour le 4th International Clarinet Competition Ghent en 2017.