Germaine Tailleferre : 4 Opéras Bouffes Vol.2 – La Pauvre Eugénie / M. Petitpois Achète Un Château TAILLEFERRE GERMAINE
Musique pour orchestres et ensembles
Description :
Poursuivant la petite histoire de l'art lyrique français, Germaine Tailleferre et Denise Centore évoquent maintenant le grand style réaliste tel que l'ont pratiqué, entre autres compositeurs, Gustave Charpentier et Alfred Bruneau, qui ont osé amener sur la scène lyrique, le langage de tous les jours et le costume du prolétaire. L'action de la Pauvre Eugénie se situe à Paris en 1905, dans un atelier de lingerie, celui de Madame Phémie, qui a un mari, Monsieur Ernesse, et trois ouvrières : Titine la gavroche, Paula la sentimentale, et Eugénie, l'héroïne de cette histoire, ou plutôt, de ces tranches de vie, selon le style de l'époque. C'est le pendant musical des Rougon-Macquart de Zola. Gégène n'apparaîtra qu'à l'heure du dénouement. Au début de l'opéra, dans l'atelier, les trois ouvrières travaillent à des jupons de linon ennuagés de dentelle, et la mauvaise humeur de Monsieur Ernest s'exprime à la cantonade. Madame Phémie, la femme de ce dernier, presse ses ouvrières et découvre qu'Eugénie mange du saucisson à l'ail. Eugénie est mise à la porte pour cette faute grave et, désespérée, elle veut se jeter dans la Seine. Titine et Paula, horrifiées, lui parlent de l'enfant qu'elle a eu avec Monsieur J. Duplan, qui devait l'épouser. Elle ne peut pas l'abandonner. Soudain, on frappe à la porte, et apparaît Gégène qui vient livrer un boa pour Madame Phémie. Indignation de Titine et Paula, Madame Phémie va mettre un boa alors qu'elle a mis à la porte une fille-mère ! Gégène, indigné, veut voir Eugénie, dont il tombe amoureux ! Tout est bien qui finit bien, Eugénie part avec Gégène, quittant ainsi celle qui l'exploitait.
Le dernier opéra évoque la période d'Offenbach, il s'agit de Monsieur Petitpois achète un château. Les personnages, en costume Second Empire, évoluent dans un château médiéval proche de Romorantin. C'est le domaine ancestral de Monsieur le Duc de la Bombardière. Le duc a un fils, lieutenant hussard et joli garçon, une servante familière et dévouée, Cunégonde, nourrice d'Adélestan, et un notaire compétent, Maître Pointillard. Mais il n'a pas d'argent, tout au moins, commence-t-il à n'en avoir plus assez. Il lui faut vendre son château, et il attend la visite d'un acquéreur éventuel, Monsieur Petitpois. Il s'entretient de l'affaire avec son notaire, et ne dédaignera pas de prendre l'avis de Madame Cunégonde, sa servante, sitôt terminée l'ouverture de l'opéra.