• Date de parution : 22/02/2012
  • ISBN : 9790230988780

Nocturnes CZERNY KARL

Piano

Répertoire
Éditeur : Lemoine
Référence : 28878
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Classique

Contenu

Le Golfe de Naples, Tableau Nocturne ou Fantaisie Pittoresque, Op.253
8 Nocturnes, Op.368
Rondo Nocturne en Lab, Op.506 nº3
Nocturne Sentimental et Brillant en Lab sur un motif favori de Strauss
8 Nocturnes de différents caractères, Op.604 (L'hommage, Le désir, La persuasion, La colère, L'excuse, La consolation, La méditation, La joie)
Nocturne en Mib, Op.647
Notturnino en Mib, Op.699 nº2
Notturnino en Lab, Op.728 nº3
Notturnina en Mib, Op.756 nº14
Notturno en Mib
Notturno en Fa
2 Nocturnes de H.W. Ernst transcrits pour piano (nº1 et 2 en sol mineur)
Notturno en Mib , extrait de Mosaïque pour Piano sur l'opéra Martha de Fr. de Flotow
Nocturne sentimental en Lab

Description :

Carl Czerny (1791-1857), compositeur et pianiste viennois, produisit un nombre remarquable de partitions. Elles recouvrent tous les genres sauf l'opéra - la plupart sont pour piano (ou piano avec d'autres instruments). Il publia non moins de 861 opus (avec 30 numéros d'opus utilisés plus d'une fois) ainsi qu'un grand nombre de compositions sans numéro d'opus (Werke ohne Opusnummer) : Franz Pazdirek, dans son monumental "Manuel universel de la littérature musicale : guide pratique et complet de toutes les éditions classiques et modernes de tous les pays" (1904-1910), en fait état de 381 et sa liste, malgré son titre, n'est pas complète. Et, comme si cela ne suffisait pas, Czerny laissa également un nombre important de manuscrits non publiés, probablement quelques centaines d'oeuvres.
Il est difficile de se retrouver dans cette masse écrasante de partitions. Czerny lui-même divisait sa musique en quatre catégories : exercices, musique facile pour débutants, musique brillante pour des récitals et musique sérieuse. Il n'est cependant pas toujours aisé de savoir sous lequel de ces titres il convient de classer une composition donnée.
Parmi les nocturnes de la présente édition, cinq opus portent le mot "Nocturne" dans leurs titres. C'est le cas des opus 368, 604 et 647, dont les dix-sept nocturnes ont été enregistrés par Isabelle Oehmichen (Editions Hortus). Ceux-ci sont indiscutablement de la "musique sérieuse". L'opus 253 s'appelle "Le Golfe de Naples, Tableau Nocturne ou Fantaisie Pittoresque". S'agit-il d'un nocturne ? Sans doute. En tout cas il est inclus ici et il fait certainement partie de la musique sérieuse. L'opus 537 est un "Nocturne Sentimental et Brillant sur un motif de Strauss", inspiré de la Valse "Alexandra" de Johann Strauss père. Ce n'est donc pas une composition totalement originale de Czerny mais le développement qu'il en fait, qui nous éloigne considérablement de Strauss, mérite qu'on le considère comme un nocturne de Czerny. Il est intéressant de noter que cette composition, par son titre, doit faire partie de la musique brillante. Donc pas sérieuse ? Chacun décidera pour lui-même.
Ensuite nous venons à des opus mixtes dont seulement un numéro porte le nom de nocturne, sans que ce mot figure dans l'intitulé de l'opus. L'opus 506 comprend trois rondos inspirés de l'opéra "Le Domino noir" de Daniel-François-Esprit Auber : "Rondo scherzando", "Rondo sentimental" et "Rondo nocturne" - seul le troisième est inclus ici. L'opus 699 (1) consiste en quatre numéros : Impromptu martial, Notturnino, Studio scherzosa [sic] et Tarantella - le numéro 2 est repris ici. Les compositions des "Trois Bluettes de Salon", opus 728, s'appellent Romance, Etude harmonique et Notturnino harmonique - le notturnino est reproduit ici. L'opus 756 est composé de vingt-cinq "Grandes études de salon" - le numéro 14 porte le titre "Notturnina" (curieusement tourné au féminin). On présume que Czerny aurait classé ce nocturne comme exercice, bien que sa musicalité romantique soit évidente (et tout à fait sérieuse).
Les nocturnes des opus mixtes sont difficiles à découvrir dès lors que ce mot clé ne figure plus dans l'intitulé. Idéalement il faudrait examiner la partition de chaque numéro de chaque oeuvre pour trouver toutes celles qui portent le nom de nocturne. Ce ne serait pas une mince affaire ! A notre connaissance aucune archive au monde ne possède l'oeuvre complet de Carl Czerny, ni même la totalité de ses 861 opus publiés. Nous avons fait notre possible pour retrouver tous les nocturnes "internes" mais malheureusement nous n'avons pu consulter les notes de toutes ses oeuvres. Il se peut donc qu'il reste encore quelques nocturnes que nous n'avons pas dénichés, cachés dans des opus obscurs.
Nous avons également trouvé deux nocturnes parmi les compositions sans numéro d'opus. Ils furent publiés dans le Wiener musikalisches Pfennig-Magazin, une revue viennoise dont Czerny fut rédacteur en chef pendant les trois années de son existence (1834-1836). A la différence des opus, on ne sait pas combien il existe de WoO, qui étaient publiées dans différentes revues ou individuellement. Cela laisse ouverte la possibilité que d'autres nocturnes fassent un jour surface.
Il y a un cas un peu particulier, un "Nocturne Sentimentale" [sic] trouvé dans un recueil appelé "Le Nouveau Czerny", une sélection d'oeuvres de Czerny ré-éditées en 1931 en Angleterre. Alec Rowley et Ernest Haywood, responsables de ce florilège, disent dans leur introduction : "L'objet de la présente édition est de combattre l'idée que les études de Czerny sont "sèches" et ceci en leur donnant des titres répondant si bien à leur musique elle-même, que la pensée fictive et créatrice de l'élève est encouragée...". Cela laisse à croire que l'oeuvre en question ne fut peut-être pas appelée "nocturne" par Czerny lui-même, bien que cette musique soit de caractère sentimental et profondément romantique. Malheureusement l'ouvrage ne donne pas de références aux compositions choisies et, malgré des efforts considérables, nous n'avons pas réussi à identifier l'oeuvre et le titre originaux de ce "nocturne sentimental". Dans le doute, il est [n'est pas] inclus dans la présente édition.
Il existe quelques nocturnes de Czerny qui sont des transcriptions pour piano seul de musiques d'autres compositeurs. Il publia deux nocturnes (sans numéro d'opus) transcrits de deux romances composées pour violon et piano par Heinrich Wilhelm Ernst (son opus 15). De même il transcrivit (toujours sans numéro d'opus) les "Soirées de Paris : Album d'Ariettes et de Nocturnes italiens" que Gaetano Donizetti avait composées pour voix et piano. Dans tous ces cas, le rôle de Czerny fut uniquement celui de transcripteur : il n'altéra pas les thèmes et n'ajouta ni variations ni fantaisies, ses transcriptions sont tout à fait fidèles. Comme ces oeuvres ne portent aucune marque de Czerny compositeur, elles ne sont pas incluses dans ce recueil.
Il n'y a pas de catalogue général des manuscrits non publiés de Czerny. La Gesellschaft der Musikfreunde à Vienne, à qui Czerny légua tous ses documents et qui possède plus d'une centaine de ses manuscrits, n'a aucun nocturne. Un grand nombre d'archives, bibliothèques et maisons d'édition consultées en ligne et par correspondance n'en ont pas non plus mais, comme avec les WoO, il reste possible qu'on trouve un jour dans quelque recoin le manuscrit d'un nocturne inédit de Czerny.
Cette ré-édition présente donc tous les nocturnes connus composés pour piano seul par Carl Czerny. Czerny composa également au moins cinq nocturnes pour piano à quatre mains (les opus 71, 165, 647 en version duo et deux WoO) et quatre nocturnes pour piano et ensemble (les opus 95, 165 en version avec deux cors et deux WoO). Ces partitions ne sont pas actuellement disponibles dans le commerce.
Les partitions présentées ici sont reprises des éditions originales (2), que nous sortons ainsi, pour la quasitotalité, d'un oubli profond - et non mérité. Elles ont été trouvées dans quatre grandes bibliothèques - à Paris, Berlin, Londres et Chicago - et leur composition couvre la période de 1831 (opus 251) à 1845 (opus 756).
Richard d'Ari

(1) "Opus 699" désigne également les fameuses 50 études appelées "L'art de délier les doigts" (Die Kunst der Fingerfertigkeit), publiées comme opus 699 ou 740.
(2) Celle du "Nocturne sentimentale", basée sur une ré-édition de 1931, est l'unique exception.

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